Pendant le premier confinement, Astrid Bayiha édite une pièce de théâtre, Je suis Bizarre. Elle y raconte l'histoire d'Alix, un.e enfant né.e intersexe, qui s'interroge sur la nécessité ou non de définir son genre.

​

Astrid se lance alors dans la mise en scène de ses propres mots, avec les comédiens de sa jeune troupe Huricáne, tandis que la pandémie du covid-19 devient le quotidien de tous. À son combat d'être femme, autrice, comédienne, intermittente et maman, vient s'ajouter celui des incertitudes liées à la pandémie. Bien que la compagnie n'ait que peu de moyens, les répétitions ont lieu dans un des petits salons de l'Odéon, prêté gracieusement par le théâtre, alors que celui-ci, comme tous les autres en France, reste fermé au public. Les séances vont alors être rythmées par les annonces gouvernementales successives, remettant en question la possibilité de jouer devant un vrai public. Au moment où les cinémas, les théâtres ou les salles de concert sont encore clos, au moment où la vie culturelle et notamment le spectacle vivant est en suspens, au moment où seule la création est permise, Astrid porte à bout de bras ce projet, qui, elle l'espère, finira peut-être par être présenté au Lavoir Moderne Parisien.